Je mange peu mais je ne perds pas de poids : pourquoi ?

Je mange peu mais je ne maigris pas : l’erreur que tout le monde fait

Camil Regragui

5/18/20252 min read

person standing on white digital bathroom scale
person standing on white digital bathroom scale

Je fais attention, je mange peu, et pourtant… rien ne bouge ! »

C’est une phrase que beaucoup de personnes prononcent, souvent avec frustration. Si vous avez l’impression que votre corps « résiste » malgré vos efforts, sachez que ce n’est pas dans votre tête. Plusieurs mécanismes physiologiques, hormonaux, et comportementaux peuvent expliquer cette stagnation.

1. Le métabolisme s’adapte (et ralentit)

Quand on mange très peu pendant longtemps, le corps passe en mode économie d’énergie : il baisse la dépense énergétique pour se protéger, un peu comme si vous passiez en « économie de batterie ».

  • Moins de calories brûlées au repos

  • Moins de thermogenèse (chaleur produite par le corps)

  • Moins de dépenses liées aux mouvements spontanés

Résultat : même en mangeant peu, vous ne créez plus de déficit énergétique suffisant pour perdre du poids.

2. Vous ne mangez peut-être pas si peu que ça (sans le savoir)

De nombreuses études montrent que les gens sous-estiment ce qu’ils mangent, notamment :

  • Les petites bouchées en cuisinant ou en grignotant

  • Les boissons sucrées ou alcoolisées

  • Les sauces, huiles, fromages ou accompagnements riches en calories

Astuce : Tenez un journal alimentaire honnête pendant 3 jours. C’est souvent révélateur.

3. Le corps garde l’eau… pas le gras

Si vous avez modifié votre alimentation récemment, votre poids peut ne pas bouger à cause d’une rétention d’eau liée :

  • Au cycle hormonal

  • Au stress (cortisol élevé)

  • À une inflammation digestive

  • À une alimentation très pauvre en glucides (effet rebond)

Ne vous fiez pas uniquement à la balance. Observez aussi vos vêtements, votre digestion, votre énergie.

4. Manque de sommeil et stress : les grands saboteurs

Un mauvais sommeil et un stress chronique perturbent les hormones de la faim et de la satiété (ghréline, leptine), ce qui peut :

  • Augmenter les fringales (surtout sucrées)

  • Dérégler le métabolisme

  • Favoriser le stockage des graisses

Solution : Dormez 7–8h par nuit, et intégrez des routines anti-stress (respiration, activité douce, déconnexion).

5. Trop de cardio, pas assez de muscles

Faire beaucoup de cardio (marche rapide, vélo, HIIT…) sans renforcement musculaire peut conduire à une perte musculaire. Or, le muscle est métaboliquement actif : il brûle plus de calories au repos.

Priorisez les exercices de renforcement musculaire (poids du corps, Pilates, élastiques) 2–3 fois par semaine.

6. 🧬 Certains profils métaboliques sont plus résistants

Certaines conditions freinent la perte de poids, même avec une alimentation équilibrée :

  • Résistance à l’insuline

  • Hypothyroïdie

  • Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

  • Traitement médicamenteux

Consultez un professionnel de santé si vous suspectez un facteur médical.

------

Perdre du poids ne se résume pas à manger moins, mais à :

  • Manger mieux, avec des aliments rassasiants

  • Maintenir un métabolisme actif

  • Éviter les trop grandes restrictions

  • Prendre en compte le stress, le sommeil et les hormones

Parfois, manger un peu plus, mais mieux réparti et mieux adapté, relance la perte de poids.

Camil Regragui