Sel fin, fleur de sel, sel d'Himalaya… Lequel choisir et pourquoi ?
Différents types de sel et comment les choisir
Camil Regragui
4/30/20253 min read
Sel fin, fleur de sel, sel rose… Lequel choisir et pourquoi ?
Longtemps banni des assiettes pour ses effets sur la tension artérielle, le sel revient aujourd’hui en force sous toutes ses formes : sel rose de l’Himalaya, sel de Guérande, sel noir, sel iodé… Et si derrière ces cristaux se cachaient bien plus qu’un simple exhausteur de goût ? Tour d’horizon salé… mais éclairé.
D’abord, qu’est-ce que le sel, vraiment ?
Le sel de table, dans sa version la plus simple, est un minéral composé principalement de chlorure de sodium (NaCl). Ce duo est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme : il participe à l’équilibre hydrique, à la transmission nerveuse et à la contraction musculaire.
Mais tous les sels ne se valent pas : leur origine, leur mode de récolte et leur composition minérale peuvent varier… tout comme leur impact sur la santé et la planète.
🌊 Les principaux types de sel
1. Le sel de table raffiné
C’est le sel blanc classique, souvent iodé et parfois enrichi en fluor. Il est très pur (environ 99,9 % de NaCl) et contient des anti-agglomérants pour rester sec. Très utilisé en industrie, mais pauvre en autres minéraux.
Avantage : apporte de l’iode, essentiel à la thyroïde (sauf si vous consommez déjà suffisamment de poisson, œufs, algues…).
2. Le sel de mer
Issu de l’évaporation de l’eau de mer dans des marais salants. Il est moins raffiné, parfois légèrement humide, et contient de petites quantités de magnésium, potassium, calcium….
Atout : plus naturel, moins transformé. Mais il contient parfois des traces de microplastiques liés à la pollution marine (études en cours).
3. La fleur de sel
Récoltée en surface des marais salants, elle est fine, croquante et délicate. Elle n’est pas utilisée pour la cuisson (elle fond), mais plutôt en finition, pour sublimer un plat.
Plus chère et plus noble. Moins riche en sodium car elle est moins dense.
4. Le sel rose de l’Himalaya
Extrait de mines anciennes, ce sel est riche en oligo-éléments (fer, zinc, calcium, manganèse…), d’où sa couleur rose. Mais attention : ces minéraux sont présents en très faibles quantités, insuffisants pour couvrir les besoins quotidiens.
Marketing ou miracle ? Beaucoup d’effets santé lui sont prêtés, souvent sans preuves solides. Cela reste… du sel.
5. Le sel noir de Kala Namak (Inde/Népal)
Sel volcanique à l’odeur caractéristique d’œuf dur (due au soufre), très utilisé dans la cuisine végétalienne pour imiter le goût de l’œuf.
Intéressant en cuisine, mais pas forcément meilleur sur le plan nutritionnel.
6. Le sel fumé
Souvent fumé au bois naturel (chêne, hêtre…), il apporte une saveur particulière. Idéal pour parfumer un plat sans ajout de gras ou d’additifs.
Parfait pour les amateurs de goûts intenses, mais à consommer comme tout autre sel : avec modération.
Et la santé dans tout ça ?
Ce n’est pas tant le type de sel que sa quantité qui pose problème. En excès, le sodium favorise l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque et certaines maladies rénales. L’OMS recommande moins de 5 g de sel par jour, soit environ 2 g de sodium.
Et attention : 80 % du sel consommé provient des produits transformés (pain, fromage, plats préparés, charcuterie...), bien plus que celui que l’on ajoute soi-même !
Alors, quel sel choisir ?
Il n’y a pas de sel "miracle". Le bon choix dépend de votre usage :
Pour la cuisson : sel de mer ou sel de table iodé (notamment si vous consommez peu de produits marins)
Pour relever ou finir un plat : fleur de sel, sel rose ou fumé
Pour l’expérience culinaire : laissez-vous tenter par des sels aromatisés, noirs, rouges ou exotiques
Mais surtout, souvenez-vous : le goût du sel, c’est aussi une affaire d’équilibre global. Rehaussez vos plats avec des épices, des herbes, du citron ou du vinaigre… et réduisez les aliments ultra-salés du commerce.
Le sel reste indispensable, mais il doit être consommé avec conscience. Varier les types de sel peut enrichir l’expérience gustative, mais n’aura pas d’effet santé majeur si la consommation globale est excessive. Comme souvent en nutrition, la qualité compte, mais la quantité encore plus.
Camil Regragui
Nutritionniste à Casablanca, CIL
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